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Il faut que Linux-Quebec existe!
- To:
- Subject: Il faut que Linux-Quebec existe!
- From: "Gilles Pelletier" <>
- Date: Mon, 26 Nov 2001 17:23:03 -0500 (EST)
Je me permets de relancer un nouveau fil avec ce message de Michel Dagenais.
Deux messages en autant de jours de la part de Messire Dagenais, on
conviendra
que ce n'est pas rien! Qui sait, on finira peut être par parler vraiment de
ce qui se passe... ou ne se passe pas chez Linux-Québec?
"Michel Dagenais" <[email protected]> wrote in message
[email protected]">[email protected]">news:[email protected]...
> marco <[email protected]> writes:
> Organiser des rencontres techniques, ce qui est d'ailleurs la rubrique
sous
> laquelle je suis inscrit dans la page "A propos de Linux Québec", je suis
> prêt à continuer à le faire avec plaisir,
Voilà qui est bien! Je ne sais pas si ces rencontres sont toujours aussi
populaires, mais, au début en tout cas, elles étaient assez fréquentées: les
experts se délectaient.
>même si la recherche de présentateurs
> n'est pas toujours facile.
Cela me surprend. «Dans l'temps», il y avait bien entre 60 et 75 personnes
qui assistaient aux réunions, et ce n'était pas tous des deux de pique. Il y
avait des administrateurs de systèmes au Bell, des ingénieurs en robotique,
etc. Il y avait parmi le public même plusieurs personnes aptes à donner des
conférences. Se peut-il qu'elles soient venues prendre la connaissance sans
vouloir en donner en retour? Le problème est peut-être ailleurs.
>>>Et, comment se fait-il que seulement les CD de Red Hat se rendaient à
L-Q...
>>>en même temps que les chapeaux? Est-ce que mononcle Bob n'entretenait pas
>>>des rapports privilégiés avec L-Q?
>
> 10 CD et 10 casquettes, comme tous les autres LUG. Au moins ils ont envoyé
> des CD à jour contrairement à d'autres fournisseurs qui avaient eux aussi
> envoyé des CD. Tout ce matériel était disponible et chaque installateur
> pouvait installer ce qu'il voulait.
D'abord, je voudrais remercier Marco de me citer, autrement Monsieur
Dagenais ne répondrait même pas aux passages de mes messages de son choix.
Je comprends donc que mononcle Bob avait tout simplement le sens du
marketing. D'ailleurs, on se souviendra que, lorsqu'il s'est agi de faire
venir les promoteurs de distributions, chacun a eu la part égale. On se
rappellera la visite de Patrick Volkerding (Slackware) et de Ben Collins
(Debian). Oui... je rêve un peu. Ces gens-là ne sont jamais venus, mais, que
voulez-vous, il ne demeurent pas juste à côté comme mononcle Bob et on ne
pouvait tout de même pas leur payer le voyage!
Mais... est-ce que Mandrake n'avait pas des bureaux à Montréal même, Place
d'Youville, si je me souviens bien? Tout de même, ce n'était pas très loin!
Est-il possible que Gaël Duval et Jacques LeMarois ne soient jamais venus
faire une visite à Montréal? S'est-on vraiment informé? On ne sait pas.
Michel Dagenais le sait, mais il ne le dira pas.
Ce qu'on sait, c'est que mononcle Bob est venu. Et là, on n'aura
certainement plus besoin de lui payer les billets: sa compagnie est assise
sur un beau coussin de l'ordre de 500 millions, et mononcle et sa femme
seraient maintenant conjointement presque milliardaires. Est-ce que cela
signifie que nous allons lui ouvrir les bras à chaque fois que l'idée lui
prendra de venir manger de la pizza à Montréal? Allons-nous accueillir
comme un héro celui qui, le premier, a eu la fabuleuse idée d'introduire
sa compagnie en Bourse, de faire entrer Linux dans le train-train
capitaliste?
Des CD, maintenant, il peut nous en inonder, des contrats, en donner à
tour de bras. Il pourrait même financer L-Q, s'il lui en prenait l'idée. On
aurait seulement à se vendre un peu plus à Red Hat. Est-ce ce que nous
voulons? C'est le genre de questions qui se pose quand ceux qui ont pris
charge de L-Q sans mandat ne s'en posent pas, quand ils s'organisent
«entre amis». Et le plus magnifique dans toute l'affaire, c'est qu'eux-mêmes
ne se rendent pas compte à quel point ce fonctionnement se prête au
népotisme.
C'est pourquoi, depuis deux ans, je demande que les responsables de L-Q
soient élus, qu'ils reçoivent un mandat de la base et qu'ils soient
responsables devant elle. QU'ILS RÉPONDENT QUAND ON LEUR
PARLE. Pour le professeur Dagenais, cela semble bien compliqué.
Voici ce qu'il dit de l'idée:
>Mettre sur pied un conseil d'administration formel,
> débattre de structures, avoir des rencontres bi-mensuelles
>d'administration je ne suis pas convaincu que ce soit utile
>pour un LUG, et je ne suis pas prêt à le faire.
«Débattre de structures»! Quelle perte de temps, quand il y a tant à faire!
Tan, tan, tan! La démocratie est-elle un si vil instrument? Est-il
besoin de «débatttre de structures»? Ce dont nous avons besoin,
actuellement, c'est d'un comité exécutif: président, vice-président,
secrétaire et trésorier. Comme ça, quand le Comdex téléphonerait pour nous
offrir une salle de conférence, il saurait à qui s'adresser. Et si jamais on
se retrouvait avec un kiosque vide alors que personne n'aurait été mis au
parfum des difficultés rencontrées, personne ne pourrait se réfugier
derrière un «Oui, mais moi, je n'organise que des conférences.»
Et puis, quand personne n'a même installé en un temps raisonnable un maudit
desktop qui fonctionne de A à Z -- ce qu'on appelle une démo, quoi! -- je
pense qu'un président un tant soit peu sensé, au lieu de ternir le nom de
L-Q, aurait tout simplement répondu: «Repassez donc l'an prochain!»
Comment se fait-il que rien ne s'organise avec la méthode Dagenais? Pourquoi
L-Q reste-t-il au point mort? Pourquoi, par exemple, Nicolas Marchildon se
couche-t-il un soir en disant que ce serait une idée formidable de lancer
une petite distro et se lève-t-il le lendemain en avec l'impression que la
projet est démesuré? Tout simplement parce que les gens se sentent seuls
devant la tâche à accomplir. Ils n'entrevoient pas les ressources dont ils
disposent.
Par exemple, toujours pour la distro, j'ai dit que j'étais prêt à faire le
bêta-testing et la correction des textes. Bah, c'est pas grand-chose, mais
c'est un début.
Nicolas est en train d'écrire sur l'installation de Debian, mais le côté fax
l'embête un peu. Mais Hugo Villeneuve travaille chez FaxMate, alors,
je suppose que le fax ne lui pose pas trop de problèmes.
Olivier Milette a fait une installation Debian, mais sur un Mac portable.
Il y a un certain Yanick Cyr, peu présent sur ces conférences, qui connaît
les applications au point que ses commentaires font pâlir ceux de The Duke
of URLs. Il pourrait proposer un choix de celles à inclure dans la distro.
Marco fait du graphisme. Ne se ferait-il pas un plaisir de nous montrer
quelques principes de base pour dessiner un pingouin ou de faire une
démo lors d'une installation?
Malgré que L-Q ne l'ait jamais reconnu, c'est Richard Bellavance qui
nous a fourni le xmodmap du clavier cf. (Le principe n'était pas très
connu à l'époque.) Maintenant que celui-ci est qualifié de «vintage»,
il pourrait sans doute nous fournir le nouveau clavier.
Charles Levert s'est occupé du serveur news. Il connaît certainement assez
bien les problèmes de serveurs et de news.
Etc., etc. Chacun a développé un ou des domaines de compétence. Il suffit de
rassembler tout ça. Si on attend que quelqu'un s'avance en prétendant tout
prendre à son compte, il ne se fera jamais rien. Il faut que tout le monde
fasse un petit pas en avant. S'il y a des problèmes un peu pointus, les
groupes demeurent une ressource. Richard Bellavance, qui est administrateur
chez Enter-Net, en sait BEAUCOUP plus que pour installer un clavier. Et
quel problème résisterait à l'expertise de Jacques Gélinas? (À moins qu'il
ne s'agisse de problèmes de fax, évidemment ; )
Mettre une association sur pied, c'est ce que ça veut dire. Au lieu
d'attendre que quelqu'un fasse dix pas en avant, une association donne à
chacun l'occasion de faire UN pas en avant. Un président qui connaît les
ressources met les gens en contact et... exerce des pressions sur
les esprits «flemmatiques» jusqu'à ce qu'ils découvrent le plaisir de
participer, de donner et de recevoir, d'apprendre.
Se fier à Dieu le Père pour prendre en charge le destin de Linux,
c'est évidemment ce qu'il y a de plus facile. Ça ne provoque pas de
remous et ceux qui contestent le statu quo passent pour de vilains
petits canards.
Mais, franchement, comment peut-on être aveugle au point de prétendre
que l'insuccès de la dernièere Installfest ne dépend que d'un manque de
publicité? Bien sûr, la bonne volonté des organisateurs y était, mais est-ce
suffisant?
Le problème, c'est que, au moment même où Linux est en train de
remplir ses promesses, les gens en ont assez de tout le baratin
qui a entouré sa promotion. Il n'y croient plus. Ils n'ont pas l'intention
de lire des Howto et des man pages pendant des heures pour lire
une disquette, et c'est compréhensible. Jusqu'à présent, Linux n'a jamais
été facile à installer ou à entretenir, mais il est en train de le devenir.
Avec des instructions adéquates, il le serait tout à fait.
Et pas seulement pour les distros commerciales style Mandrake -- pour
laquelle, même selon ses plus chauds promoteurs, il faut savoir quelles
interfaces fonctionnent ou pas -- mais pour les distros qui sont restées
fidèles à l'esprit Linux, comme Debian ou Slackware. Grâce à plusieurs
bénévoles, aujourd'hui, les outils sont là: les pilotes de cartes vidéo,
xf86config (primitif, mais fonctionnel), sndconfig, parted, linuxconf,
webmin, etc.
C'est là-dessus qu'il faut miser et tout de suite. Je me réjouis de ce que
Michel Dagenais désire continuer à promouvoir les rencontres mensuelles
d'experts, mais quant au reste, sa peur panique de structures minimales
-- et il ne fut certainement pas le seul à la nourrir -- a résulté en un
désastre
pour Linux-Québec. Je l'enjoins donc à ne s'occuper de rien d'autre que
des rencontres, advienne que pourra. J'ai peine à imaginer résultat plus
funeste.
À fontionner comme on le fait depuis la naissance de L-Q, je crains fort
qu'il n'y ait plus d'Installfest l'an prochain et pas de rencontres du vieux
poêle peu après. Le cri du coeur de Marco dit tout ce qu'il y a à dire:
«Il faut que Linux-Quebec existe!»
GP