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De la couleur partout: Linux se développe!



Hé, que c'est tranquille l'été! Plus personne pour faire de petites
revues sur le monde Linux. Même Cogito-du-Devoir.com ne trouve qu'à
dire que le Windows 2000 de sa coloc n'a pas encore planté. Et bien,
voici tout de même une petite chroniquette Linux.

Tout va très bien dans le monde Linux! Ainsi, un ami vient d'installer
Mandrake et ç'a été comme sur des roulettes. Enfin, presque...

D'abord, il y a eu le modem. Apparemment, même si c'est un USR, il
n'est pas très standard: Windows 98 l'installe sur un com5, et, pour
cela, il faut enlever le modem choisi par défaut lors de
l'installation et faire redétecter le hardware. Avec Linux, après
avoir tripatouillé pendant une semaine, il a fait un appel à tous et
au bout de quelques jours, l'affaire était réglée: quelques lignes à
ajouter à un fichier et le tour était joué.

Le partitionnement a aussi causé quelques surprises. Windows n'a pas
l'air d'aimer tellement les partitions extended où Linux est installé.
Avec une partition primaire Windows, une logique dos non formattée et
des partitions logiques Linux, Windows ne reconnaissait que la
partition primaire sur laquelle il était installé: même la logique non
formatée avait disparu. Quant à installer des partitions Windows
au-delà des partitions Linux, il faut certainement oublier ça, avec le
fdisk et le format de Windows, en tout cas. 

Mieux! Après avoir désinstallé Mandrake -- pour installer Corel: nous
voulions contempler son vermouilleux splash screen qui cache
l'horrible gribouillis du boot! : ) -- la partition extended s'est
trouvée tronquée là où commençaient les partitions Linux. Enfin... Il
y aurait encore quelques tests à faire pour bien expliquer comment
tout cela se passe précisément, mais il appert que quelques phénomènes
sont encore soigneusement ignorés par les livres spécialisés. Me
trompe-je?

Ensuite, comme c'est ce que Mandrake installe pour le débutant, mon
ami s'est amusé avec KDE. Il trouvait que ça n'allait pas trop mal
jusqu'à ce qu'il s'aperçoive qu'il n'y a pas de recherche dans KDM.
C'est qu'il y avait une fonction recherche même dans le vieux Eudora
Light auquel il était habitué... 

Oubli? Manque de temps pour implémenter une fonction aussi commune et
fondamentale? (Hé! Quand vous ne vous souvenez plus si c'est à Julie,
Lucie ou Ophélie que vous avez offert votre pot de biscuits, il y a
péril en la demeure!) Et quand une fonction déjà présente disparaît,
c'est quoi la passe? Voici un extrait sur Netscape 6 de la dernière
Chronique de Cybérie:

«On perd la très utile fonction de recherche dans le texte CTRL-F qui
est remplacée par un menu défilant, ainsi que le bouton Home
(Accueil).»

Je ne sais pas trop ce qu'est ce menu défilant, mais l'auteur semble
exprimer un regret et suggère plutôt de jeter un coup d'oeil à Opera
4, déjà disponible pour Windows (40$ US, peu cher mon bon z'ami!) et
un de ces jours pour Linux (Gratuitment? Et si, un de ces jours, Opera
achetait la license QT, ça donnerait quoi? Allez chercher sur le site
de QT, la licence est «quelque part».)

Enfin... Une chance qu'on est dans l'open source, autrement
j'imaginerais les manigances classiques d'un monde à la MeCrowSoft. Et
puis, Dieu merci, même s'ils sont en train de sombrer dans l'oubli,
pour le courrier, il reste les bons vieux logiciels, comme Mutt, par
exemple. Naturellement, ça ne s'installe pas par défaut; c'est
l'équivalent de Netscape par rapport à IE dans le monde Windows,
disons. Il suffit de vouloir. Mais qui veut encore?

Imaginez que j'ai eu l'insigne honneur de parler dernièrement à
quelqu'un qui a monté un desktop Debian «à l'ancienne»: Mutt, Slrn,
Midnight commander, le kit qui fonctionne sans la lourdeur de KDE et
GNOME, quoi... et qui offre même une fonction de recherche pour le
email! Comme Debian va peut-être malgré tout finir par survivre, que
leur noyau 2.2 va peut-être même sortir avant de 2.4 de tout le monde,
j'ai réitéré ma proposition d'écrire un didacticiel.

Mon expert m'a expliqué que, depuis le moment où il a commencé à
s'intéresser à Linux au Cégep, ça lui a pris trois ans pour monter son
desktop «fonctionnel». Évidemment, là-dedans, il y a BEAUCOUP d'essais
et tâtonnements, et des périodes de répit.(Sans doute des périodes de
dépit aussi. ) Un didacticiel réduirait probablement l'apprentissage à
moins de trois semaines. (Avec un petit briefing sur les scripts et
tout et tout!)

Seulement voilà, mon expert, il pourrait expliquer facilement ce qu'il
a fait il y a une semaine ou deux, mais, ses exploits d'il y a trois
ans remontent à un peu trop loin. Évidemment, il ne lui serait plus
nécessaire de tâtonner autant, mais il faudrait qu'il y pense, qu'il
rationalise sa pensée, qu'il en mette les éléments en ordre.

Or, je vous le demande, a-t-on jamais vu un Linuxien perdre son temps
à de telles vétilles? Quand quelque chose ne va pas, il n'y a qu'à
pitonner un peu et, bizarrement, les doigts se souviennent mieux que
le cerveau, et ça finit par marcher. Et quand les doigts d'un débutant
ne se souviennent de rien: essais et tâtonnements pendant trois ans! 
(Après «Cris et chuchottements», pourquoi pas «Essais et
tâtonnements»?)

Tout le monde veut bien -- et ça fait du monde, ça: on n'est pas la
petite équipe de Mecrowsoft, ici! -- mais personne n'a le temps, pas
même le temps de se sauver du temps! Euh... Ça dépend pourquoi,
évidemment! 

Quand il s'agit de faire des interfaces d'installation pour Mandrake,
Corel, Caldera, Suse, Turbo-Linux, Storm, Libra-Net et les milles
autres distibutions plus faciles à installer les unes que les autres,
no problemo! Même Redhat ne se contente plus de Linuxconf et développe
ses propres outils: si l'un ne fonctionne pas, il n'y a qu'à essayer
l'autre. Si aucun ne fonctionne: support! Si tu veux un ti-desktop, un
gros desktop, un ti-wan, un gros-lan, no problemo encore, on a une
version pour toi, mon bon z'ami!

Linux se développe. Il y a de la couleur et de l'exclusivité partout!
Et les actions des compagnies Linux sont enfin revenues à des valeurs
«raisonnables». À moins de 4$, les actions de Corel sont même à un
prix très raisonnable! Et avec les 2/3 de son chiffre d'affaire en
pertes, elles le seront sans doute bientôt plus encore! Même SCO, avec
un léger retard dans l'élan d'imagination, songe à adopter Linux!

En fait, il n'y a qu'au sujet de Mecrowsoft que les investisseurs
refusent d'accepter la logique d'une valeur «raisonnable». Malgré le
jugement contre la compagnie, les actions sont reparties en hausse. 

Et bien, moi, c'est vrai que j'ai été un peu lent, mais je l'ai
comprise, la logique. La logique, c'est «ne pose pas trop de
questions, il y a de la couleur partout»! Me voilà converti!

GP
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La Masse Critique
http://pages.infinit.net/mcrit
Rencontrez Néfertiti, Einstein, Tocqueville, etc.