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Re: Pattes et tiques
- To:
- Subject: Re: Pattes et tiques
- From: Gilles Pelletier <>
- Date: Fri, 23 Apr 1999 18:14:09 -0400
-
In-reply-to: <[email protected]>
Michel Dagenais écrivait:
[email protected] (Gilles Pelletier) writes:
>> et faire des installfest une institution hebdomadaire qui se
>> qui se répande comme une traînée de poudre de Montréal, à Laval,
>> à St-Jovite... à Amos.
>Je vois par tes prolifiques messages que tu débordes d'énergie, j'ai
>hâte de voir cette énergie se canaliser sur l'organisation d'installFest
>à travers le Québec. Tiens-nous au courant.
Ah, ce que je l'attendais celle-là!
Si tu te rappelles bien, ça fait plus d'un an que je vous invite toi, Gélinas et
toute la gang, à faire une petite installation tranquille, pépère -- et non une
installation «trial and error» d'installfest -- où on prend le temps de prendre
des notes pour rédiger un bon texte sur l'installation d'une distribution
«user-friendly».
Qui a répondu? Personne. Alors, quand j'ai reçu le Powertools de Redhat,
en janvier 98, j'ai demandé à un ami qui connaît Unix par coeur, de m'aider
à faire ça. J'ai même payé 350$ pour un DD de 4.3 megs pour installer Linux,
alors que je n'en aurais pas eu besoin autrement.
Hélas, à cette époque, probablement à cause de conflits avec les manucfacturiers,
il n'y avait pas de drivers pour les cartes les plus populaires: ATI et Cirrus Logic,
en particulier. Ma Mach 32 n'était donc pas reconnue. En plus, installer un clavier
CF semblait une histoire tellement ésotérique qu'elle aurait découragé 99% des gens.
J'avais donc tiré la conclusion qu'il était trop tôt pour offrir Linux au grand public.
Aujourd'hui, les problèmes de cartes et de claviers semblent résolus. Plusieurs
distributions installent jusqu'au Windows Manager (KDE, GNOME, etc.) Donc, je
pourrais me remettre tranquillos à mes expériences. Mais, pour moi, il y a un
autre petit problème: avec mon 486 16 megs, je ne pourrais à peu près rien
installer de ce que les gens font rouler normalement avec un Pentium.
Évidemment, je pourrais maintenant m'acheter un ordinateur pour servir la
communauté Linux. Malheureusement, par les temps qui courent, on fait plus
de sous à écrire du code qu'à écrire du texte, particulièrement lorsqu'on ne
souscrit pas à la bêtise ambiante(1), et je n'ai pas vraiment le montant disponible
pour m'acheter un ordi.
(1)Cf.: «Le contrôle de l'information dans nos médias» sur soc.culture.quebec
Ce serait d'ailleurs d'autant plus stupide de m'acheter un ordi qu'on me dit
qu'un Pentium 166 avec suffisamment de mémoire ferait l'affaire et que, avec
les généreux et stupides programmes gouvernementaux dans le cadre du bug
de... Microsoft, ces ordinateurs-là sont pratiquement mis au rebus.
Alors, voilà pourquoi Linux va crever. Quand quelqu'un comme moi arrive au stand
de M$ à un Comdex et identifie du premier coup d'oeil la souris piratée, puis explique
brièvement et en bon français pourquoi la compagnie pirate ne peut se payer un certificat
d'authenticité aussi bien fignolé que celui de Microsoft, c'est pas trop long qu'il voit
deux robots à face Bob (celui du dicacticiel de M$) venir lui jaser.
Tandis que toi, Dagenais, depuis un an que je traîne dans les parages, tout ce que
tu trouves à faire quand j'offre mes services, c'est de me traiter de bavard et de me
lancer un défi dans le style de ceux qu'on lançait au primaire.
Si c'est ça la communauté Linux, je lui souhaite bonne chance.
«In principio erat verbum». Pas le code.
GP