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Re: GP et Linux: du concret SVP
- To:
- Subject: Re: GP et Linux: du concret SVP
- From: GP <>
- Date: Wed, 10 Apr 2002 16:18:29 -0400 (EDT)
-
In-reply-to: <[email protected]>
Nicolas Marchildon wrote:
> GP écrivait/wrote:
>> Actuellement, comme je le disais, je dors tout juste assez pour rester en
>> vie. Étant donné le nombre de fois que des gens m'ont dit être vivement
>> intéressés par un projet de didacticiel et où rien ne s'est fait, je
>> pense que je vais mettre mes priorités ailleurs.
>>
>> Si jamais un projet est en bonne voie, je jugerai de l'opportunité d'y
>> participer.
>
> Non, non, non, et non!
>
> Je commence à te connaître, mon cher Gilles, et je sais que les projets où
> tu n'as pas de contrôle total finissent toujours par recevoir de vilaines
> critiques.
Vilaines critiques? Écoute, toi, Olivier et Yannick, au lieu d'écrire un
didacticiel, vous vous lanciez dans l'expérimentation et au bout de deux
mois, il n'y avait pas un eligne d'écrire. À un moment donné, il faut de la
discipline et je ne suis pas dans une position, ni un état pour l'imposer.
> Il faut que ça soit TOI qui gère ce tutoriel. Tu ne seras jamais content,
> autrement.
Faux. Avant d'enseigner, j'avais fait des films, j'avais même gagné un prix
au festival du cinéma étudiant canadien, mais l'enseignement du cinéma
débutait et l'encadrement était nul. Si je n'avais pas rué dans les
brancards, on aurait fini par être diplômé à aller chercher le café sur
certaines productions. J'avais fait des films, mais ce n'était pas des
chefs-d'oeuvre.
Quand j'ai commencé à enseigner le cinéma, j'avais des bollés dans mes
classes. Bollés et qui travaillaient fort. Ils m'arrivaient avec des
projets qui les avaient fait suer et, moi qui étais loin d'être un grand
cinéaste, je trouvais des choses à redire.
Je leur disais, «Non, tu va faire l'exercice de la poursuite comme tout le
monde avant de faire ton projet. Ça va te donner le temps de mieux y
réfléchir» ou «Ton scénario n'est pas clair. Ce qui se passe ici, ça
pourrait être mieux expliqué» ou «Désolé, mais tu n'auras pas tes bobines
avant que j'aie ton découpage technique en main.»
Je n'avais que trois ou quatre ans de plus qu'eux, mais c'était moi le prof
et ils étaient obligés de plier. Parfois, je sentais les bearings qui
ginçaient en dedans. Ils m'aimaient bien, c'est sûr, mais, si ç'avait été
possible, ils m'auraient bien botté le cul.
Seulement, tu aurais dû voir les films qu'ils m'amenaient! La mâchoire m'en
décrochait. C'était loin au-delà de toutes mes espérances. Les petits
conseils que je leur avais donné, c'était pour la structure, pour la drill.
Le film, c'était eux, leur imagination, dans cette structure qui permet de
faire des films, après la drill. J'étais mauditement satisfait.
Seulement, je suis là, rendu à 50 ans, puis j'en ai assez de discuter avec
des morveux qui m'abreuvent d'insultes. J'en ai assez de me faire dire «On
va le faire», puis qu'il ne se fasse rien.
S'il s'agit seulement de faire des copier-coller pour ajouter des bouts au
didacticiel et de donner quelques conseils, je veux bien, mais il ne te
sert à rien de lancer des invitations pour faire ce que toi-même tu n'as
jamais voulu faire.
Je n'ai plus l'autorité du prof. Si vous trouvez que ce que je suggère a du
bon sens, faites-le! Rappelle Olivier, rappelle Yanick, demande-leur s'ils
ont toujours envie de faire quelque chose pour les débutants. Les autres
invitations ne servent à rien.
GP
--
La Masse Critique
Le Meilleur des Mondes... Vraiment?
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