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Le veau d'or et la terre promise
- To:
- Subject: Le veau d'or et la terre promise
- From: "Gilles Pelletier" <>
- Date: Fri, 23 Nov 2001 14:29:25 -0500 (EST)
-
In-reply-to: <[email protected]>
"Nicolas Marchildon" <[email protected]> wrote in message
01112222181300.10173@cortex">01112222181300.10173@cortex">news:01112222181300.10173@cortex...
> marco écrivait/wrote:
> > En tout cas quelle merde de retrouver toujours les meme débats
stériles...
> > Ça a pas de fin ces histoires.
>
> Les discutions récentes n'étaient pas stériles. Du moins, ça m'a fait
> réfléchir.
C'est bien de réfléchir... avant d'agir.
> > Pas comprendre que mandrake ou redhat mène à la même merde que m$...
>
> Faudrait pas trop exagérer, tout de même. Ces distributions sont
> majoritairement GPL, et tout le monde peut profiter de leur travail. Sans
> quelques grandes distributions populaires, je n'ose même pas imaginer
> combien
> il y aurait de Linuxiens sur la planète.
Elles sont peut-être GPL, mais pas GP : ) Des compagnies pour promouvoir
Linux, avec des AXA, Vivendi devenue Compagnie générale des Alcools : ) , la
banque Lazare, etc., comme soutien financier, c'est fondamentalement idiot.
Évidemment, Red Hat ne paie pas plus de mine avec ses magouilles en bourse.
Pour Gaël Duval, on peut supposer qu'il s'agit seulement d'un manque
d'expérience: il aura pensé que l'argent n'a pas d'odeur. Mais, pour Bob
Young, c'était une toute autre affaire. Il savait très bien qu'il n'avait
rien à faire dans le bateau de RMS et Linus. Ce n'est pas pour rien que
Linus tient Cox à l'oeil depuis l'affaire du compilateur 2.96 et l'oubli du
umask.
Bien sûr, Linux ne dit pas un mot au sujet des compagnies. Il prétend qu'il
travaille pour une compagnie de hardware seulement parce que cela lui évite
de pencher en faveur de ce qui aurait été identifié à SA distribution, et
c'est certainement un argument valable. Mais, toute l'idée derrnière Linux
et le projet GNU, c'est de laisser le développement du soft aux gens qui
font du hard, à ceux qui se servent de Linux pour produire -- des compagnies
d'aviation jusqu'aux producteurs d'Hollywood -- et à ceux qui font
l'entretien des systèmes informatiques. Si Linux ne revient pas à ça -- et
revenir à ça, c'est vraiment changer le monde -- Linux va mourir.
N'eut été des compagnies, qui sait où Slack et Debian en seraient rendues,
combien d'autres regroupements du même type, ou de types différents --
parce que Slack et Debian, ce n'est déjà pas la même chose -- auraient pris
naissance. Pour le moment, c'est le seul apât du gain qui a pris le dessus.
C'est comme ça qu'on se retrouve avec des compagnies style, Savoir-Taire
Linux, qui offrent de la formation à 200 - 300 $ l'heure.
Pourtant, les compagnies qui ont besoin de personnel compétent pourraient
offrir à bas prix des cours de base et choisir ainsi les candidats les plus
valables pour leur compagnie. Mais non, mais non, le retour à l'adoration du
veau d'or est trop tentant. Avec Stallman à la place de Moïse, on fait pas
plus biblique.
Stallman sort souvent de ses gonds, mais Linus se tait, et il a raison. S'il
fallait, dans la position où il se trouve qu'il se mette à faire la leçon,
le mouvement tournerait vite à la foire d'empoigne. Alors, il fait
confiance à la merveilleuse licence GNU (GNU Public License) pour trier
le bon grain de l'ivraie.
En conclusion, ce qui aurait pu être ne peut s'extrapoler d'après ce qui
est. On ne peut pas dire que parce que les compagnies ont pris beaucoup
d'importance, que Linux aurait vivoté sans elles. Moi, je pense que la
croissance aurait été plus lente, mais plus sûre. Globalement, nous aurions
actuellement une structure de fontionnement beaucoup mieux organisée. Je
pense que tu peux et surtout que tu dois «oser imaginer».
Sans imagination, sans une vision de la terre promise, nous n'y arriverons
jamais.
> Cette idée d'officialiser Linux-Québec, ça me plaît bien. Des rencontres
> mensuelles, ça ne peut pas faire autrement que de stimuler les gens.
Voyons combien de gens ça intéresse parmi ceux qui discutent ici.
Actuellement, avec moi, ça fait deux. Mais n'utilisons pas le terme
«officialiser». Pour le moment, il n'est absolument pas nécessaire de
s'enregistrer comme OBNL pour constituer un comité d'administration.
> En janvier, Chantal Bertrand organise un
> "Linux Starter Course", qui reprendra le contenu d'un cours offert au
> cégep Vanier.
>
> http://mlug.ca/
Je ne vois rien de cela sur le site. Je suppose qu'il en a été question sur
la liste de diffusion?
> Contrairement à ce que dirait Elvis Gratton ("think big, stie"), je crois
> qu'il est difficile d'essayer de rallier tout le Québec dans un seul
> mouvement. J'ai rarement vu quelqu'un faire Chicoutimi-Montréal pour une
> réunion mensuelle.
Exact. Et là, les anglos ont une longueur d'avance, il me semble.
GP