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Les p'tits scouts de Linux-Quebec
- To:
- Subject: Les p'tits scouts de Linux-Quebec
- From: (Gilles Pelletier)
- Date: Sat, 20 Oct 2001 14:25:21 -0400 (EDT)
-
In-reply-to: <[email protected]>
[email protected] ("Gilles Turgeon") écrivait/wrote:
>Je n'ai sûrement pas les qualités intellectuelles
>sensationnelles de M. Pelletier
Juste à voir comment tu me cites d'un bloc à la fin du message, on
avait compris. Faut dire que c'est bien commode quand tu veux raconter
n'importe quoi.
>Je fais aussi du bénévolat
On voit tout de suite que tu es quelqu'un de bien. Comme chacun le
sait, moi, je ne fais pas de bénévolat.
>Et je
>ne reçois aucune lettre qui met en doute mes qualités de bénévoles, ni d'
>ailleurs mes qualités professionnelles et personnelles.
C'est peut-être dommage. Permets que je donne un exemple.
Il y a de cela bien des années, j'avais participé à un film sur les
scouts. Parmi les troupes que nous avions rencontrées, il y en avait
une à Laval dont le «directeur» récupérait et retapait de veilles
«machines à boules» pour que les p'tits scouts viennent jouer dans sa
cave.
Personne n'aurait voulu que quoi que ce soit change! C'était parfait!
Les p'tits scouts étaient contents, ils l'aimaient leur directeur qui
se dévouait pour eux! Ils n'avaient rien à faire et ils en avaient du
fun!
Nous avions aussi rencontré une troupe à St-Henri. Là, le scoutisme,
ça demandait plus d'huile de bras... et de cerveau. À chaque
trimestre, les jeunes organisaient des activités pour eux ou pour la
communauté: des voyages, des soupers dansants, etc. Ils formaient des
comités pour recueillir les fonds, pour s'occuper du transport, de la
nourriture ou de l'hébergement.
Mettons que l'atmosphère était autre qu'à Laval. Selon toi, avec
Dagenais qui joue au grand boss dans une organisation sans structures,
à laquelle de ces deux troupes ressemble L-Q?
>Tout au plus, mes détracteurs
>organisent-ils une « vraie » activité et, bon princes, ils m'y invitent avec
>le sourire.
Pour le moment, si toi ou quiconque êtes prêts à me fournir des
articles pour mon site, je suis preneur. À moins que parler, ce soit
rien faire, à moins qu'il faille imprimer sur papier, je considère que
c'est une «vraie» activité. Mais, il faut être capable de réfléchir au
point de répondre aux gens en les citant.
D'autre part, tu as raison sur un point: j'ai sans doute passé trop de
temps à essayer de convaincre les gens ici qu'il faut un autre type
d'organisation. J'ai cru que, face à l'évidence, les do-ers se
ressaisiraient.
>Plusieurs intervenants ont suggéré que ceux qui ne veulent pas mettre la
>main à la pâte devraient se taire. Je crois plutôt qu'ils doivent parler,
>mais en gardant à l'esprit que les bénévoles sont des gens motivés, entre
>autres choses, par la recherche du plaisir partagé dans leur activité. Ils
>veulent bien donner du temps à une cause, mais ils le font pour le plaisir,
>celui des autres comme le leur.
Si cela est vrai, pourquoi Dagenais ne laisse-t-il même pas les noms
des présentateurs afin qu'ils puissent prendre contact et que ceux qui
peuvent contribuer un petit quelque chose, se joignent à la troupe...
sinon parce que Dagenais a la manie de jouer à Dieu le Père de la
troupe?
>Et comme ils agissent, eux,
Quand j'étais chez CAM, tout le monde «agissaient eux» et personne ne
voulait se prendre en main pour agir. «L'action» était un genre de
mouvement brownien qui ne menait à rien et ce que je proposais
demandait apparemment -- je dis bien, apparemment -- trop d'efforts.
Que reste-t-il aujourd'hui du premier fournisseur internet à Montréal?
>Tous ceux qui se servent
>de Microsoft sont déjà des zombies irrécupérables. On vient de régler le
>cas d'une assez bonne partie de l'humanité.
On voit que tu m'as bien lu! J'ai été bêta-tester pour Arachnophilia
et Antidote, et ça roule sous Windows ces machines-là. Ça ne m'empêche
pas de glisser un petit mot pour Linux de temps à autre, mais, chez
Druide, on me dit que le marché Linux ne justifie pas
l'investissement. Tu sais, le grain n'a pas germé, l'organisation
piétine, le nombre d'usagers n'augmente pas.
>Mais même l'élite qui utilise Linux est dans l'erreur totale. (...)
>Que tous ceux qui ont du temps à donner se regroupent,
>organisent un groupe de travail sur cette distribution, proposent des
>programmes à y insérer et, finalement, présentent à M. Pelletier la liste
>de ces programmes pour approbation et commentaires constructifs.
Pas seulement à M. Pelletier, mais à tout le monde, comme on l'a fait
chez Arachnophilia et Druide. Le problème, pour le moment, c'est qu'on
se fie à cette «élite» dans laquelle tu sembles te situer.
>Vite, ça
>presse. Toute autre activité est une perte de temps, pire une menace pour
>la survie de Linux ...
Pense à ce à quoi on rêvait pour Linux il y a deux ans, constate ce
qui s'est fait aujourd'hui et dis-moi s'il n'y a pas péril en la
demeure pour Linux.
Tu te rappelles comment on criait haut et fort que toutes les écoles
du Mexique roulaient bienôt Linux et que les jeunes, c'était la voie
de l'avenir? Et bien, le constat qu'on fait aujourd'hui, c'est que
presque rien dans les écoles du Mexique ne roule sous Linux.
Tu te rappelles toutes ces nouvelles compagnies qui n'offraient qu'une
autre façon de faire avancer Linux?
Tu réponds ici à la question que tu posais au début de ce message.
(C'est quoi Linux : un système d'exploitation ou une religion ?) Quand
on est rendu incapable de prendre conscience des faits, c'est que le
SE est devenu une religion.
>« Les nerfs s'tie » comme disent mes étudiants. Il reste encore des
>feuilles dans les arbres.
Oui, il reste encore des feuilles dans les arbres, mais grâce aux bons
services de do-ers comme toi, les futurs enseignants au primaire
échouent à une dictée de sixième année, la doc devient illisible, les
industries déménagent en Chine, à Taiwan et en Inde (Red Hat s'y
établira bientôt), et notre dollar est rendu à 63¢ US.
Alors que nos bons travailleurs de l'éducation ne voient même pas ce
qui se passe aujourd'hui -- pas au point de remettre en question leurs
«acquis», en tout cas -- comment peut-on leur demander de songer à ce
qui se passera demain quand les rentiers qu'ils seront dépenseront nos
derniers dollars dans le stock «made in Taiwan» vendu par les employés
au salaire minimum de Future Shop?
>Quand vous sortirez de chez votre coiffeur, M.
>Pelletier, allez donc prendre une bonne marche un peu loin des rues
>encombrées. Respirez. Vous verrez, l'air va vous faire du bien.
Sauf que de l'air, c'est tout ce que certains do-ers semblent avoir
pris dans leurs filets.
GP
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