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Re: Petite histoire GPL



On Sun, May 13, 2001 at 10:13:26AM -0400, marco a wrote:
> Fabien Ninoles a écrit :
> 
> > On Sun, May 13, 2001 at 09:16:55AM -0400, marco a wrote:
> > > Fabien Ninoles a écrit :
> > >
> > > > On Sat, May 12, 2001 at 06:03:57PM -0400, marco a wrote:
> > > > > il n'empeche que la mise sur le marche de certains produits qui
> > > > > tenteraient de rendre captif les utilisateurs les moins initie au
> > > > > libre semble etre une methode que certains distributeurs adoptent...
> > > >
> > > > La liberté est selon moi quelque chose qui vient avec une certaine
> > > > responsabilité.  Et j'aime beaucoup mieux offrir une alternative que
> > >
> > > La societe est la pour proteger la liberte !
> > > c'est un debat entre un anglais et un francais ??
> >
> > Grande question d'éthique et de philosophie... rien à voir avec le
> > patriotisme toutefois.  Choisi d'autres arguments...
> >
> 
> Rien a voir !
> Les francais ont comme tradition de faire des lois pour defendre la liberte...
> Les anglais eux les detruisent au nom de celle la...

D'accord, c'est un point de vue.  Mais j'ai de la misère à voir ce que
ça apporte au débat.  Si la question est faut-il faire des lois pour
encourager le logiciel libre, j'aurais tendance à répondre à avoir une
réponse en 2 volets:  Du point de vue publique (lire gouvernemental), ma
réponse est oui car l'État doit être au-dessus des compagnies en ce qui
concerne leur administration, y compris des outils utilisés pour
administrer.  Les logiciels utilisés dans le domaine publique devrait
donc appartenir entièrement à l'Etat, code source inclus, sans
nécessairement être libres (il peut y avoir une restriction aux
organismes gouvernementaux par exemple).  Ces considérations inclus
aussi l'utilisation des services offerts par le public qui devrait être
disponible gratuitement et par tous (libre accès).  Ce point de vue
encourage toutefois de beaucoup l'utilisation de logiciels libres à mon
avis.

Coté privé toutefois, je ne vois aucune raison valable pour favoriser
l'un ou l'autre coté: le choix est primordial pour moi.  Laissons donc
les logiciels s'opposés entre eux selon les critères préférés des
usagers, que ce soit le prix, la qualité, la robustesse, la souplesse,
l'emballage, etc.  Je ne vois pas de mal à ce qu'une compagnie charge
directement ou indirectement pour un service qu'elle offre.  C'est à
l'usager de décider si le prix en vaut la peine.  Toutefois, pour que
l'usager conserve son pouvoir de décision, il est important que des
alternatives existent, au moins pour les biens et services essentiels
(pouvant inclure les commodités).  Les monopoles ainsi que les lobbies
industriels sont deux pièges que les lois s'efforcent de restreindre,
avec un succès mitigés j'avoue mais pas encore désespéré.  Toutefois,
aucune de ces deux situations s'appliquent aux distributeurs de
GNU/Linux présentement.  On parle plus de plus value que de biens et
services essentiels.  Plus dangereux est l'absence d'une législation
véritable et intelligente du coté des brevets.  Les abus de ce coté sont
innombrables et presque inévitables pour une compagnie.  La pression est
forte pour les utiliser et, même lorsque le fait avec les meilleures
intentions au monde, le potentiel d'en abuser reste grand (voir le cas
de RT-Linux entre autre).  Il est temps que les gouvernements se
penchent sérieusement là-dessus, loin des bouches corruptrices
d'intérêts commerciaux, pour penser avant tout à l'avancement public.
La reconnaissance comme "previous art" (ce n'est pas toujours le cas) de
code en licence libre serait déjà un bon pas vers l'avant.  Mieux serait
un meilleur contrôle des brevets déposés dont plusieurs échouent
lamentablement au critère d'"avancement de l'art", ainsi qu'une
possibilité gouvernementale de déclarer un brevet comme d'intérêt public
avec les mesures nécessaires.

Finalement, un autre angle d'attaque est au niveau de l'utilisation de
fonds publics (entre autres pour les travaux universitaires) à des fins
commerciales.  Selon moi, de tels travaux devraient être soumis aux
mêmes contraintes que pour les logiciels utilisés dans le domaine
publique citées précédemment.

Tout ça, bien entendu, AMHA.

> > > > d'en interdire une autre, fut-elle contre mes principes.  Je ne
> > > > pense pas ici que les distributeurs ont un comportement
> > > > protectionniste exagéré: l'utilisateur, après avoir acquéri une
> > > > certaine expérience, a toujours le choix d'aller voir ailleurs.
> > >
> > > > > C'est une methode deja eprouvee par M$ et plus largement tout
> > > > > les commercants.
> > > >
> > > > Et Linux est quand même aller chercher sa part du marché APRÈS l'arrivée
> > >
> > > Apres ?? en es tu vraiment sur... Linux es t il parti de rien ?
> > > rien ?  ou y avait-il deja une "communaute" de programmeurs sans
> > > linux ?  Moi je pense que linux s'est defendu ! c'est ce que tu
> > > appelles une conquete ??
> >
> > Vu de ce point de vue, je suis d'accord.  Mais cette communauté
> > ignorait pour la plupart le monde du PC, encore faible, ou MS
> > dominait.  Trouver
> 
> personne ne dominait comme tu dis au temps du basic !  DOS existait
> avant msDOS linux est le porte drapeau de la communaute informatique
> Il ne faudrait pas que ca devienne une mafia commercante

Je ne vois toujours pas de mafia commerçante menacée à l'horizon.  Ou
alors, leur existence est vraiment précaire à mon avis et menacée de
toute part (surtout avec le réajustement dernier du NASDAQ).

> > un OS autre que DOS, Win ou OS/2 était impensable y'a pas si
> > longtemps.  GNU/Linux est donc arrivé après dans cette niche du
> > marché.  Même chose pour le monde du embedded software, qui était
> > dominé par les VxWorks et PSOS.  Linux y a une part de plus en plus
> > importante, rendant possibles des produits qui n'aurait pu exister
> > avant.  Je pense sincèrement que Linux gagne plus de terrains qu'il
> > n'en perd.
> 
> Tu parles trop de "marche" pour un feru du libre !

Ah bon, c'est un défaut?  C'est la métrique que tu m'as semblé choisir
pourtant en t'attaquant à la dominance de certains distributeurs.  Si tu
veux préciser ton point de vue ou changer de terrain, tu es le bienvenu.

> > > > de Microsoft et de sa domination des marchés.  Qui plus est, sur
> > > > la plateforme même où MS dominait (le PC) pour ensuite aller
> > > > s'établir dans bien d'autres niches.  Renverse un peu les rôles:
> > > > Linux fait plutôt figure de conquérant allant chercher les parts
> > > > d'un marché dominé par MS.   Et MS ne s'est vraiment plus où se
> > > > mettre la tête, allant jusqu'à accuser les Logiciels Libres de
> > > > nuire à l'innovation.  Étrangement, la amjorité des personnes
> > > > que ces arguments peuvent atteindre vraiment sont des gens
> > > > suffisamment intelligents pour comprendre qu'il n'en est rien.
> > > > La contre-preuve est aussi fourni par la qualité des logiciels
> > > > libres, qualités qui n'est vraiment plus à prouver, surtout face
> > > > à ceux de MS.
> > > >
> > > > > Rendre incompatible les distributions entre elles, c'est peut
> > > > > etre une connerie mais avoir des utilisateurs devient plus
> > > > > important pour redhat (la cote en bourse !!) que de partager
> > > > > ses decouvertes dans la grande tradition.
> > > >
> > > > La GPL vient garantir une partie de ces droits.  RH a déjà
> > > > beaucoup apporté aux Logiciels Libres, encore plus depuis qu'ils
> > > > sont publics.  Je ne suis pas là toutefois pour juger de leur
> > > > participation présente ou future aux logiciels libres.  C'est un
> > > > mouvement volontaire, faut-il le rappeler une nouvelle fois?  À
> > > > ce que je sache, aucune licence libre ne demande une remise sur
> > > > les bénéfices reçus de l'utilisation ou la vente du logiciel.
> > > > En fait, c'est précisément le contraire: une telle licence
> > > > serait non-libre; une sorte de shareware uniquement.
> > > >
> > > > > Il y a un risque pour les linuxiens d'y perdre de la
> > > > > credibilite !  Surtout s'ils ne se defendent pas et ne
> > > > > condamne pas ce que font certains en leur nom (je pense aux
> > > > > developpeurs, aux contributeurs aussi petits au'ils soient et
> > > > > aux utilisateurs engages).
> > > >
> > > > Qu'est-ce qui est fait au nom de la communauté?  À ce que je
> > > > sache, la communauté linuxienne n'a aucun représentant élu, ni
> > > > gouvernement pour
> > >
> > > non mais pour le novice linux - redhat ou mandrake est un peu un
> > > representant de linux
> >
> > C'est une erreur alors.  Pour le novice, un PC roule Windows et
> > l'Internet appartient à Microsoft.  Bien que l'on voit encore
> > quelques individus écrire qu'il travaille sous Linux 6.1, ils
> > apprennent habituellement rapidement que GNU/Linux, c'est pas juste
> > Mandrake ou RH.  En fait, cette erreur revient de moins en moins
> > souvent, et principalement sur des ML/NG Windows oriented...
> 
> Le probleme c'est qu'avant de s'en rendre compte on a deja donne ses
> sous a M$ ou a RH !!!  c'est exactement ce qu'ils veulent !!!!

Je pense alors que l'effet est encore plus profond alors. :)  Un de mes
boss m'a déjà dit qu'il ne comprenait pas comment un OS gratuit pouvait
être meilleur qu'un autre qui était payant.  Ma réponse a été que je ne
comprenais pas de mon coté pourquoi on payait un OS qui était moins bon
(ou même aussi bon) qu'un autre qui était gratuit.  À cette époque,
j'avoue que je ne m'étais pas encore fait une bonne idée de la
philosophie du libre et c'est pourquoi ma réponse n'était strictement
que mercantile.  Aujourd'hui, je rajouterai aussi que c'est par
principes (mercantiles autant que techniques et éthiques) que je
n'utilise que du libre pour mes travaux personnels, et que je favorise
les solutions libres pour les travaux professionnels (je n'ai pas encore
totalement le plein contrôle là-dessus mais j'ai déjà presque
complètement viré le serveur Novell de notre réseau et j'ai quand même
par des compilateurs libres ceux fournient par le fabricant de
Microchip!  Ils vont mieux de toute façon et je peux mieux contrôler la
sortie du code).

> > > > assumer une telle chose, et n'en désire pas non plus!  Cette
> > > > forme de désorganisation, proche de l'anarchie, permet à la
> > > > communauté d'accepter des membres de plus d'un horizon politique
> > > > ou commercial.  Ce sont des principes de tolérance et de liberté
> > > > d'opinions qui sont ici mis en avant.
> 
> marco
> 

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