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Redhat 6.0: caveat emptor!



Ça y est Redhat 6.0 est arrivé chez Camelot! Peu chèr, peu chèr, 
mon bon z'ami! À peine 115$ ! Mais deux... petits livres accompagnent 
maintenant la distribution. Le premier, sur l'installation, semble 
avoir été amélioré. En plus de la section «Quand vous voyez un gros 
bouton rouge avec "Enter" au milieu de l'écran, pressez la touche 
"Enter"», il y a aussi une section où on explique certains principes.

Un mur de ciment avec des briques disséminées ici et là démontre 
ce qu'est la défragmentation, puis le partitionnement du disque. 
On donne ensuite quelques explications sur le montage. On dit 
par exemple que /dev/hda2 peut être monté sur /usr et que /dev/hda3 
peut être monté sur /usr/local et que les deux répertoires se 
retrouveront ainsi sur deux partitions différentes.

Avec Fips, les affaires se corsent. Pas un mot sur Fips! C'est 
dans le style «Lisez les instructions, nous on n'est pas 
responsables.» Malgré tout, bien que je n'aie consulté le 
livre que quelques minutes et que je ne connaisse pas très bien 
celui des anciennes versions, il m'a semblé y avoir une 
amélioration.

Après ce manuel d'installation assez pointu, le manuel de 
l'utilisateur semble bien léger. On y explique simplement 
l'utilisation des interfaces et euh... le texte est très aéré. 
Je serais surpris que ceux qui lisent le premier manuel lisent 
le deuxième et vice-versa.

L'emballage est bizarrement très discret sur le contenu. J'ai 
l'impression que la comparaison avec Suse n'aurait pas été 
flateuse. (D'ailleurs, tous les Suse se sont envolés, au Carré 
Phillips, du moins.) Le manuel de Suse n'est peut-être pas aussi 
bien que celui de Redhat, mais avec la différence entre 70$ et 
115$, il y en a assez pour s'acheter un bon livre.

C'est l'oncle Bob qui doit rire dans sa barbe de constater à 
quel prix il réussit à vendre quelque chose de gratuit. Quoiqu'il 
doit bien y avoir quelques applications commerciales... et l'aide 
en ligne est apparemment impeccable maintenant. Comme on le sait, 
M$ fait ses sous sur le produit et Redhat-Linux sur le «support».

Hier, un jeune homme est parti avec un Redhat, tout fier de payer 
son petit 115$. Le sysadmin à son travail utilisait Redhat et 
j'ai concédé que cela valait peut-être la différence de prix. 
(En espérant que le sysadmin ait un peu de temps libre : )

Autrement, il faudra certainement des experts pour déterminer ce 
qui vaut une telle différence de prix entre la distribution 
Redhat et les autres. Chose certaine, s'il y a ruée sur ce 
produit, ça va faire comme lorsque les distros sont passées de 30 
à 70$: toutes vont s'aligner sur le prix supérieur. Saluons 
donc les talents en marketing de l'oncle Bob, mais caveat emptor!

GP