[Précédent (date)] [Suivant (date)] [Précédent (sujet)] [Suivant (sujet)] [Index par date] [Index par sujet]

Re: Nés pour un petit pain (la suite : )

>> Et surtout,surtout, personne ne sait écrire. Merde! 

>Je sais écrire.  Tu sais insulter les gens.  Je ne me rappelle
>pas avoir vu ton nom dans la liste des contributeurs de Linux.
>Tu n'as pas non-plus passé une semaine à préparer une présentation
>au club Linux-Québec, comme je l'ai fait, comme Michel Dagenais
>l'a fait, comme d'autres l'ont fait.

Vous avez fait de très belles choses, les amis. Vous savez à qui vous
me faites penser? À ces physiciens qui développaient la physique nucléaire
dans leur petit cénacle avant la guerre. «La politique», ils ne voulaient rien 
entendre de ça.

>Si t'as vraiment le gout de semer la zizanie et de tirer à
>boulets rouges sur tout ce qui bouge, lance-toi donc en
>politique.

Ah! Nous y voici! La maudite politique! Ce vain bla-bla duquel les scientifiques
n'ont rien à faire... jusqu'à ce qu'on les enrégimente. D'ailleurs, n'est-ce pas déjà
fait? Ces missiles savants avec lesquels les Américains sont en train faire main basse
sur les Balkans, ce ne doit pas être les Bob de Microsoft qui les programme, non?

On m'a souvent suggéré de faire de la politique, mais je crains que cela pose certains
problèmes. Je ne crois pas à «la politique» telle qu'elle se pratique actuellement. Je crois
«au politique», au développement d'une conscience du pouvoir de nos actions et de ce que,
trop souvent, d'autres en font. 

C'est pourquoi, j'ai tenté de mettre sur pied un site appelé  "La Masse Critique". 
Il y a quelques mois, après que l'url en ait été donné dans Le Devoir, je me suis aperçu que 
TOUS mes mailto avaient été modifiés, non seulement sur le site, mais aussi sur mon ordi. 
Évidemment, on pourrait penser à un malencontreux "search and replace", mais certains 
fichiers étaient sur le site depuis plus d'un an, et je vérifiais tous mes liens à chaque fois 
que je produisais une nouvelle page. Puis, constatant que des pages étaient modifiées ici 
et là, j'ai dû fermer le site.

D'autre part, dans les news, mes messages n'apparaissaient souvent pas chez Dejanews.
Je me plaignais à mon fournisseur en pure perte. Maintenant, les choses ont changé.
Un de mes derniers messages "La lumière au bout du tunnel" est bien chez Dejanews 
et même sur les serveurs de mes deux fournisseurs (MMIC et Mlink), mais il a fallu 
deux jours avant qu'il apparaisse et je n'ai jamais eu une seule réponse, même 
des trolls qui se plaisent habituellement à venir brouiller la conversation. C'est vrai que le texte 
est très touffu, mais ça me surprend un peu, surtout que je l'ai renvoyé sous le titre "Le contrôle 
de l'information dans nos médias."

Alors, comme tu vois, il ne me reste pas grand-chose pour faire de la politique à ma manière. Tu me
diras que c'est bien fait pour moi, que je n'ai qu'à employer Linux, mais je me demande si ça réglerait
mon problème. Personne n'a pu m'expliquer comment on peut arriver à faire de telles acrobaties avec 
Windows quand on ne clique pas n'importe quel exécutable attaché au email.

Mieux encore! Hier, je me suis aperçu que je n'étais plus dans la base de données de 
Canada 411. N'ayant jamais envoyé la lettre obligatoire pour faire rayer mon entrée, 
j'ai appelé tout de suite au bureau de la vice-présidence de Bell. Une certaine madame
Lachance m'a rappelé pour me dire qu'on n'avait aucune idée de comment cela avait pu se
produire... et qu'il faudrait de un à trois mois pour que la rectification soit apportée. Hé!
C'est plus mon ordi, là, c'est celui de Bell!

Tu vois comme j'ai des problèmes de con, de grand bavard? Toi qui es sérieux, qui écris
du bon code, je suis certain que tu n'as jamais eu de problèmes comme ça. Oups, attends!
Es-tu bien sûr? Mlink a actuellement deux fournisseurs news et je n'ai jamais vu les groupes
de Linux-Québec nulle part. Chez mon autre fournisseur (MMIC), les groupes sont là, mais 
impossible de retirer un seul titre. Chez Dejanews, toujours rien. Pour le moment, je me 
demande si les serveurs qui passent par les States, qui ne sont pas connectés directement 
au RISQ, reçoivent les groupes L-Q.

C'est peut-être juste un problème technique, remarque, mais peut-être aussi que ça aiderait si 
j'arrêtais d'écrire ici, si je vous laissais discuter entre gens sérieux, non? Qui sait, je
pourrais bien me mettre à raconter des histoires folles ici aussi. Exemple:

«Mai 2001: les Américains envahissent le Québec parce que Bouchard maltraite les anglos.»

Après deux mois de pilonnage intensif, les barrages hydro-électriques, les raffineries, 
les ponts, les échangeurs, les cours de triage, les infrastructures de télécommunications,
les grands édifices, tout a été réduit en cendres. 

L'industrie nucléaire américaine jubile de s'être débarassée de son «depleted uranium», 
les fabricants de missiles-à-un-million se frottent la bedaine et nos bons cousins s'offrent 
déjà à payer la reconstruction... moyennant compensation, évidemment. Il paraît que nous 
avons encore  quelques mines, de l'eau bien propres, quelques arbres non rasés à Sutton, etc.

Quand à Bouchard, il fume toujours tranquillement sa pipe au parlement à l'abri de deux
tableaux à patches de Riopelle -- des oeuvres de valeur internationale! -- tandis que Bernard 
Landry tente désespérément de récupérer le virtuel dans les ruines de la cité du Multimédia. 

Le peuple, lui, jubile et traverse le fleuve en vieilles Verchères pour saluer l'entrée 
de la glorieuse armée Yankee-Doodle-Dandee à Lacolle. En effet,  depuis la guerre 
des Balkans, la technique militaire est tellement au point qu'il n'y a eu ni morts, ni blessés!
Quelques "wavies" se sont bien plaints d'un sommeil plus troublé qu'à l'habitude, 
mais finalement, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.»

Tu vois le genre? Il y a des risques avec les passerelles.

GP, dit "le con"

P.S.: Mon idée d'une distro québécoise n'a rien à faire avec ce que je raconte plus haut:
je ne suis pas particulièrement nationaliste. Et qu'on ne me fasse pas dire que je donne 
le bon dieu sans confession à Milosevic. Comme Noriega et Hussein avant lui, il a été
instruit à notre école de la realpolitik, ce qui en fait certainement un salaud patenté.