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Re: Moi, je vire Quenouille!



> Après deux ans de «On va le faire demain», moi, j'en ai assez. 

"Puisque personne ne veut de mes règle, moi je ne joue plus ... Snif ... Ouiiiiiiiiin ...."  

Mon pauvre GP, c'est que le travail d'équipe requiert des ... 
voyons, comment on dit déjà? ... des "compromis" ?
Accessoirement, il est aussi préférable de savoir faire preuve de
... tsé veut dire ... voyons, je l'ai sur le bout de la 
langue ... de "respect" ?  Et considérant que tu est incapable
de l'un et l'autre, je suis désolé de constater que toute
actions concrètes de ta part semble vouée prématurément à
l'échec (et non, chiâler sur les newsgroups ne constitue pas une 
forme d'action concrètes dans mon livre à moi).  La semaine passé, suite à "Il y a-t-il encore un Linuxien au Québec ?",
l'envie m'as pris d'écrire un long "rant" que j'aurais intitulé "Pour en finir avec GP".  Mais, les choses se sont 
précipité et voilà que mon principal point de critique 
concernant GP (le fait qu'il n'ai qu'une grande gueule) 
s'évapore avec son projet de concrétiser une suite à ses
raillerie, tel qu'on peut le lire dans "Il faut que Linux-Quebec 
existe!"  Tout de même bon sir, je laisse tomber le projet et 
décide de laisser la chance au coureur (ou au chiâleur, c'est 
selon).  

Mais voilà que Prima-Donna Pelletier laisse s'exprimer sa vraie 
nature et jète son projet au poubelle (je n'en suit pas certain, 
ses parabolles sont si limpides ...)  Ce que je craignais se 
concrétisa : considérant que le travail d'équipe requiert un 
minimum d'aptitude sociale, il fallait pas en espérer trop de 
GP.  Comprenez moi bien : je n'aurais pas participé au projet de
revitalisation de LQ, mais je m'en serais réjouie.  Si GP n'y 
aurait consacré que le quart de l'énergie qu'il consacre 
à "flamer" sur les newsgroup, de grandes choses auraient pu être 
réalisé et Linux ne s'en serait porté que mieux.  

J'ai deux hypothèses, certes fort peu éclairées mais 
certainement probable, concernant les raisons de son récent
(apparent) revirement :  

1) GP sentait la soupe chaude, les choses se concrétisaient 
dangeureusement.  Son intégrité de pamphlétaire nihiliste
aurait été compromise.  Il fallait absolument se sortir de cette mauvaise impasse.  Autrement, en se salissant les mains dans le 
concret, il aurait pu s'exposer aux mêmes critiques qu'il 
prodigue généreusement. (Horreur!) 


2) GP ne dispose effectivement d'aucune aptitude sociale.  

Je retient personnellement la deuxième hypothèse.


Je pourrais m'arrêter là, mais puisque que c'est un dimanche matin pluvieux et que je n'ai _vraiment_ rien de mieux à faire, 
je vais en profiter pour exprimer mes opinions sur quelques 
sujets épineux.  

*Sur la nécéssité de revitaliser LQ en créant une structure 
formelle :

Je respecte que des gens y consacre de l'énergie si ça leur 
plaît, mais c'est loin d'être la façon la plus productive de 
promouvoir Linux selon moi.  La gestion d'un organisation 
formelle (une corporation, un OBNL, whatever) constitue 
un "overhead" important, autant financier que logistique.  Le 
temps (et l'argent) consacré à la rédaction des status, au
démarche d'incorporation, à l'organisation de l'assemblé de 
fondation, à l'élection du CA, à la rédaction, lecture et 
adoption d'ordre du jour et de procès-verbal, de tenue de livre 
comptable, de gestion du membership (production de la carte, 
gestion de liste, rappel de renouvellement, etc.), 
d'organisation d'AGA, d'organisation de campagne de financement
(épuisante), de rédaction de demande de subvention, de 
production d'états financiers vérifié et quoi d'autre encore, ne 
pourrait-il pas être mis à meilleur profit en s'occupant de la 
mission première (la promotion de Linux, ou quoi que ce soit 
d'autre) ?   

J'ai été coordonnateur (titre pompeux pour désigner la personne 
effectuant 90% du travail) d'un OBNL pendant trois ans, tout en 
m'impliquant dans d'autres organismes (l'autre 10%).  Par 
expérience, je peut dire que 50% du temps et de l'énergie des
bénévoles qui s'implique est perdu dans l' "overhead". Je peut-
tu vous dire que je fait une écoeurantite aigüe de quorum et 
autre tataouinage administratif ?  Alors quand j'entend les 
autres proposer de s'encarcaner à leur tour je dit : Go, c'est 
votre temps ... vous avez le droit de le perdre comme vous 
l'entendez.  

En ce qui me concerne, les organisations informelles ont le 
potentiel d'être beaucoup plus productive.  Évidemment, ont peut 
pas appliquer ce modèle à tout les organismes.  En particulier,
ceux qui ont besoin de subventions ou d'une assurance-responsabilité n'ont pas le choix.  Mais pour un LUG ? Come on, 
comme si j'allais allez perdre un soir par mois à me taper les 
adoptions des procès-verbaux et appobation des dépenses.  

* Sur la possibilité qu'un LQ incorporé puisse demander des
subventions :  

C'est un fantasme persistent pour marco que de croire que LQ 
pourrait recevoir des subventions pour payer le photocopies et 
autres menu dépenses.  Ca me laisse croire qu'il n'est pas très 
au fait de la situation du financement public des OBNL.  Dans 
les dernières années, les source d'argent public se sont 
sérieusement asséchée, ce qui fait que des organismes aussi 
légitimes que des maisons de jeunes et des foyers pour femmes 
victimes de violence conjugale ait à se battre pour PRÉSERVER 
leur financement actuel.  Sans être moi-même un expert, je crois 
que les chances de LQ de recevoir un subvention sont 
pratiquement nulle, à moins bien sur que quelqu'un connaisse 
personnellement son député et que celui-ci sont du bon côté de la chambre.   

De plus, qui va se taper la rédaction des demandes de  
subventions et des rapports de dépenses qui s'en suivent ?
Certainement pas moi.  En ce qui me concerne, je debourserais
volontier le 10$ de photocopies que coûterait la promotion d'une 
activité que j'aurais organisé (sans compter qu'il est très 
facile d'avoir ses photocopies gratis).  Et il serait amplement 
suffisant de passer le chapeau pour couvrir les dépenses d'une 
organisation informelle.   

* Sur l'adage selon lequel "Linux, pour moi, c'est de la 
politique" :


Linux, pour moi, c'est de l'informatique.  Au risque de me faire
lapider publiquement (et étrangler par RMS), laisser moi mettre en doute la pertinence de traiter de la situation de Linux comme 
une affaires sociales importantes.  Voici pourquoi j'utilise, 
aime et fait la promotion de Linux :  

-  C'est un excellent système au niveau technique; 
-  J'aime travailler avec Linux, contrairement à d'autre système
d'exploitation; 
-  Accessoirement, l'aspect communautaire du système me
plait et rend Linux un choix plus compatible avec mes valeurs 
morales. 

Voilà.  Pas de grand plan de libérez le monde de l'emprise 
réductrice de MS, pas de mission d'évangélisation des masses et 
pas d'anti-corporatisme primaire.  Bien que la lutte contre le 
monopole de MS soit une cause valable, où se situe-t-elle par 
rapport aux droits de l'homme, à l'alphabétisation ou la lutte 
au SIDA ?  C'est une question personnelle; en ce qui me 
concerne, je ne me consacre à aucune de ces causes mais si on
me demande de les classer par importance, Linux risque fort de 
retrouver en bas de liste.  

N'empêche que Linux et l'Open Source constitue une cause 
valable.  Comme l'abolition des classes et le bien-être 
spirituel, il faut savoir faire preuve d'un brin de jugement et 
ne pas se comporter en marxiste-léniniste ou en Témoin de 
Jéhova.  

*Sur le courant selon lequel Linux va mourir d'içi deux ans :

Il me semble que j'entend ça depuis des lunes. Comme pour 
l'Internet, pour lequel un bozo quelquonque prédit 
l'effondrement spectaculaire tous les 6 mois dans un des 
torchons de Ziff-Davis.  

Ce qui peut mourir d'içi deux ans, c'est l'illusion que certaine 
personnes entretienne sur l'imminence d'une domination totale de 
Linux sur le marché.  

Est-ce que la situation de Linux régresse et va-t-il mourir 
d'une mort lente, comme OS/2, Amiga ou Apple (dans une moindre 
mesure) ?  Je n'en sait rien, je ne suis pas devin.  Je sais par 
contre  que chaque semaines nous avons de nouveaux clients 
corporatif et qu'ils semblent fort satisfait de la performance 
de Linux et des économies qu'ils leurs a permis de réalisé. De
plus, j'était le seul utilisateur Linux de mon entourage il y an 
et maintenant 4 ou 5 de mes amis l'utilise.  Évidemment, ce 
n'est pas matante et mononcle mais est-ce que ca doit 
l'être ...?  

*Sur l'utilité de faire une distro "québécoise" :  

Comme pour une structure formelle pour LQ, je considere que 
c'est une perte de temps mais respecte que certaine personne
choisisse d'y consacré du temps.  Je trouve aussi étrange que 
certaine personne puissent condamner le dédoublement d'effort 
que représente Gnome et KDE, mais approuver ce projet.  

Une partie de mon travail actuel consiste à compiler, packager 
et tester des logiciels et à personnaliser des distributions 
pour certains usages spécifiques. Le travail que représente 
apporter des modification, mêmes mineure à une distro, est
colossale, très porté à l'erreur et pas particulièment 
excitant.  Je pense que n'importe qui veut monter une 
distribution devrait passer une petite fin de semaine (de trois 
jours, de préférences) sur "Linux From Scratch" pour se donner 
une idée du travail qui l'attend. Et non seulement le travail 
requis pour livrer un distributions est-il collossal mais ce 
n'est rien comparer à la tâche de la garder à jour et de la 
supporter.  Est-ce que j'ai une meilleur solution ?  Bien sûr, 
j'en ai même quelque unes :  

-  Participer à la traduction de Debian, ou d'une autre distro 
non-commerciale; 
-  À la sortie d'une nouvelle version d'une distribution 
commerciale, remplir un rapport de bug pour chaque problème de 
localisation rencontré.  Une personne qui le fait, ça n'auras pas
d'impact.  150, peut-être que ca ferais bouger les choses. 
-  Internationaliser et traduire des projet Open Source.  
SourceForge est remplie de projet écrit par des anglos qui ne 
demanderais certainement pas mieux que d'élargir leurs 
clientèles.  

Est-ce que je participerais à ces efforts ?  Au risque de me 
faire traiter d'assimillé, je n'utilise que des logiciels en 
anglais et de la doc en anglais.  Les anglos disent "to scratch 
an itch" (gratter quand ca démange).  Dans mon cas ça démange 
pas, désolé.  Si ca vous démange, allez-y.  Ce sera très 
instructif et la diversité constitue la grande force de Linux.  

C'est tout pour le moment.  Contrairement à GP, j'ai une vie en 
dehors des newsgroup et j'ai déjà suffisament hypothéqué mon 
dimanche.  Peut-être que je rejouerais au gérant d'estrade (on 
commence à être une bonne équipe, hein GP et marco ?)
dimanche prochain si il pleut ...  

CC