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La mobilisation et l'education de la base: un echec total
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- Subject: La mobilisation et l'education de la base: un echec total
- From: (Gilles Pelletier)
- Date: Mon, 21 May 2001 14:21:13 -0400 (EDT)
-
In-reply-to: <[email protected]>
[email protected] (vax) écrivait/wrote:
>Revenez en les gars, on dirait une chicane dans une cours d'école.
>Jouez à quake, ça détend...
Sauf que les enjeux ne sont pas les mêmes.
Si tu vas voir sur la passerelle de L-Q, tu retrouveras les messages
de El Señor Fabiano Niñoles. Ils sont tous dans le même ton: tout est
impossible, tout prend trop de temps. Et moi, qui ne suis pas un
codeur, que pouvais-je opposer quand je disais que les man pages, les
FAQs et les HOWTO ne suffisaient pas, qu'il manquait un bon
didacticiel et que ce ne serait pas la fin des écus que de l'écrire
ensemble?
Bien sûr, il y avait les pages sur mon site qui témoignaient d'une
certaine méthode didactique. Quand, par exemple, on lit mon article
sur la relativité, on ne devient pas un grand physicien, mais, dès
lors, on ne peut plus se faire bourrer comme une valise par certains
pseudo-scientifiques. Quand on lit mon article sur Néfertiti, on se
fait une idée de celle qui a fondé le monothéisme, 150 ans avant
Moïse. Aujourd'hui, avec mon article sur le sionisme, on comprend que
les médias ne nous livrent jamais l'essentiel de l'histoire, à savoir
que les Palestiniens se sont fait voler leur pays sous prétexte que
les juifs y étaient avant eux il y a deux mille ans, avant la
colonisation de l'Amérique, avant les croisades, avant même que Attila
le Hun ne pille la Gaule. En d'autres mots, il y en a assez depuis
longtemps sur mon site pour constater que ma didactique n'est pas
complètement pourrie.
Mais, quand on n'écrit pas de code, cela ne suffit pas, apparement.
Les Linuxiens, ils s'intéressent à Linux. Point. Jamais, en autant que
je me souvienne, et malgré que mes signatures portent la plupart du
temps sur des textes de mon site, je n'ai reçu un seul commentaire
d'un intervenant sur ce groupe.
Alors, j'ai entrepris d'écrire au moins ce que je savais sur Linux:
comment faire la transition à partir de Windows, comment effectuer un
back-up d'un disque dans Windows ou installer le pilote de CDROM pour
que celui-ci fonctionne à l'invite DOS, FIPS, examen du fichier
boot.bat, loadlin pour charger Linux ou Windows, nomenclature des
disques et partitions, répertoires dont il est bon de faire des
partitions, les permissions sur les répertoires et les fichiers, LILO,
montage et démontage, etc.
Ce n'était pas grand-chose, mais c'était un début et ce n'était pas
mal fait. Mais ce n'était pas encore assez. Bien sûr, quelques
débutants m'ont écrit pour me dire qu'ils avaient appris des choses,
mais, vers la fin, j'avais glissé une petite erreur sans conséquence
pour voir si des gens qui s'y connaissaient mieux que moi me
reliraient afin de s'assurer que tout soit juste. Jamais cette erreur
n'a été relevée.
Apparemment, il n'y avait pour moi qu'une solution: laisser de côté
tous les autres projets et me consacrer exclusiment à la rédaction
d'un didacticiel pour une communauté qui refusait de lever le petit
doigt, qui ne voulait s'en tenir qu'à un vain bavardage, qui ne
voulait rien savoir d'un projet d'enseignement, qui n'en avait que
pour la résolution à la pièce des problèmes -- évidemment toujours les
mêmes -- sur les groupes de discussion.
Malheureusement, mes autres projets me tenaient trop à coeur pour que
je passe des centaines d'heures à éplucher des HOWTO quand d'autres
qui l'avaient fait avant moi refusaient de collaborer. Sachant surtout
que la meilleure écriture doit son élan à la découverte -- c'est
pourquoi les textes des experts sont si ennuyants, pour ne pas dire
lamentables -- j'ai laissé tomber. J'ai retiré de mon site cette
ébauche qui ne faisait que s'ajouter à tant d'autres.
Les résultats de ce laisser-aller général ne se sont pas fait
attendre. Les experts qui prétendaient répondre éternellement aux
mêmes questions des débutants ont, pour la plupart, disparu. Il n'y a
toujours pas de GUL à Montréal. L'année passée, le kiosque et la salle
de conférence offerts gratuisement à L-Q sont restés vides sous
prétexte qu'il n'y a que des «suits» au Condex. Et Expo-Linux, qui
s'était tenu, avec invitation à tous, au Palais des Congrès, ne se
tiendra apparemment plus que pour les grands especial-istes dans le
décor drabe de l'école Polytechnique. Je me demande combien
d'éminences voudront encore payer le voyage, l'hôtel et 200$ par jour
pour se taper deux jours dans cette atmosphère. A-t-on songé à
réserver un garde-robe pour Expo-Linux l'an prochain?
Et là, El Señor Fabiano Niñoles joue le grand seigneur en nous faisant
don d'un script de dix lignes pour faire un move, se met des copyright
sur des histoires dignes d'une souris ivre dansant sur un clavier,
prétend que le fait de «coacher» 5 ou 6 nouveaux utilisateurs
Linux-desktop déjà bien au courant de l'existence des groupes de
discussion, risquerait de le mettre à la rue et il faudrait que je ne
me bidonne pas un peu, que je ne foute pas de sa gueule et, peut-être
encore plus, de vous tous qui avez suivi «l'éminent codeur».
Et pourtant, tu as raison, je devrais me taire puisque tout cela ne me
concerne plus. Deux années passées chez CAM, où le joueur de fifre
était expert ès OSBL, et deux autres chez Linux, m'ont carrément
lessivé. On aurait beau mettre en chantier tous les projets que j'ai
proposés, moi-même, je n'en serais plus.
Alors qu'on voue Microsoft aux gémonies parce que c'est l'affaire
d'une petite clique d'actionnaires, quelques éminents spécialistes de
la démobilisation auront suffi pour faire échec à la condition
essentielle pour la survie de Linux, l'éducation de la base.
GP
--
La Masse Critique
Rencontrez Néfertiti, Einstein, Tocqueville, etc.
Le sionisme est aujourd'hui aux juifs ce que le nazisme était aux Allemands chrétiens.
http://pages.infinit.net/mcrit/sionisme.html