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Re: Linux n'est pas présent .... Suivi et propositions.
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- Subject: Re: Linux n'est pas présent .... Suivi et propositions.
- From: Patrick Serru <>
- Date: Tue, 20 Jul 2004 12:15:45 -0400
- Cc:
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In-reply-to: <[email protected]>
- User-agent: KMail/1.6.2
Salut la Liste du Québec,
Nous savons tous comment Pablo Escogates s'y est pris pour tuer les
professions de l'informatique. Notre seul espoir, alors que l'Europe n'a
pas encore entériné ce changement qu'on lui impose concernant le protection
industrielle, vient du libre. Le petit particulier est loin d'imaginer les
conséquences sur son porte-feuilles de cette guerre. Pis, il est même
probablement favorable à l'idée de protection du logiciel.
Pour que Linux fasse sa place, il faut convaincre les utilisateurs
potentiels que l'OS Linux apporte bien plus que l'autre OS. Les personnes
à convaincre sont les décideurs et/ou chefs d'entreprise. Mais bien que la
réputation de complexité de Linux soit méritée, c'est peut-être et pourtant
le particulier qu'il faut chercher à atteindre en premier.
Les particuliers sont généralement actifs au sein d'une entreprise.
En cherchant d'abord à toucher le particulier, Linux "remonterait" dans
l'entreprise par le biais de la "relation". La pénétration serait d'autant
plus efficace que le particulier deviendrait
- "militant" convaincant et enthousiaste : «J'utilise Linux à la
maison et c'est super : je ne connais plus Norton !» ou «Créer des pdf ?
Ah! Mais Linux fait ça de base!» ou «crois moi, OpenOffice est très
similaire à Trucmuche office, de plus les fichiers sont compatibles.»
- "formateur" au sein de l'entreprise : «Je sais faire ça : je vais te
montrer... »
Le bien fondé du développement du caractère militant du particulier
n'échappera à personne : c'est celui de l'annonce répétée. Le caractère
formateur du particulier converti serait persuasif pour le gestionnaire de
l'entreprise. Le salarié qui bosse sur un ordi à un travail à effectuer et
ne veux pas perdre de temps (sa place) à se former sur un autre outil, de
plus ça l'emmerde. La formation par soit même est lente, alors que le
transfert par proximité est rapide : le particulier qui aurait passé ses
dimanches à trouver et comprendre comment faire ceci ou cela, transmettrait
en quelques minutes l'information ou les résultats de ses recherches au
collègue, au sein de l'entreprise. Et là, on touche la bourse du décideur.
C'est un point qui semble freiner la pénétration de Linux dans le
professionnel pour une autre fonction que celle de serveur. Imaginons
cette conversation sur leurs deniers : «Figurez vous, très cher, que je
viens de faire une excellente affaire. J'ai obligé l'utilisation de Linux
dans mon entreprise, alors qu'on me proposait un OS, son docteur et sa
suite bureautique pour quelque 5000$ pour mes 10 ordinateurs. Vous savez,
Linux est bien moins cher que l'autre OS, n'a pas besoin de docteur et
inclus une suite bureautique. Et figurez vous que je n'ai pas eu de
formation à débourser : mes salariés le connaissaient déjà ! Tenez très
cher, votre coupe... ce toast à Linux.»
Voici une proposition pour toucher le maximum de personnes :
En s'appuyant sur une association à but non lucratif existante ou à
construire, proposer aux particuliers l'installation "gratuite" d'une
distribution de Linux, aux conditions suivantes :
- devenir membre de cette association en s'inscrivant pour une faible
somme, [-> représentant au moins les dépenses dues au(x) parcour(s)].
- qu'un membre actif susceptible d'effectuer cette installation ne se
trouve pas à plus d'une distance D du particulier intéressé...
- que le matériel visé par l'installation réponde à un minimum requis
à définir.
Mais le particulier intéressé doit accepter :
- de s'engager à sauvegarder lui-même les données qu'il juge
importantes,
- que l'association ne peut être tenue responsable de difficultés
issues de la tentative d'installation,
- que les logiciels antérieurement installés ne fonctionneront
(probablement) plus sous Linux, et que si ceux-là leur sont indispensables,
il devra redémarrer l'autre OS.
- que l'apport de sécurité se situant pour commencer au niveau
d'Internet, il leur est conseillé d'utiliser Linux au minimum pour la
navigation et le traitement de leur courrier électronique.
Afin d'éviter les dispersions, les membres de l'association
s'accorderaient sur :
- le choix d'une et d'une seule distribution afin d'éviter les
dispersions,
- les configurations de base,
- etc...
Les entreprises sont intéressées par les logiciels bureautiques. Et
sont très intéressées par le LAN. Leurs moyens financiers ne sont pas
comparables à ceux des particuliers. Chacun (de nous) sait qu'il est plus
délicat de mettre un réseau sur pied, surtout qu'il sera "à tout coup"
hétérogène. Pour elles, un tarif d'inscription plus élevé, l'obligation
d'acquérir un original de la distribution choisie (et un seul pour tous les
postes) et l'engagement d'un don fait à l'association six ou douze mois
après l'installation réussie. Il serait envisageable pour l'association de
payer quelques heures passées par l'intervenant installateur qui remettrait
un rapport d'installation. L'association pourrait offrir la possibilité
d'intervention à titre onéreux de l'un de ses membres pour modifications,
adaptations, conseils... ceci sans marcher sur les plates-bandes des
professionnels de Linux qui devrait être partie prenante (il y en a au
moins 2 à Sherbrooke).
Mais quelle belles idées ! Et qui sont les bénévoles ? Quelle
association existante ou qui veut en construire une ? Et puis comment
va-t-elle faire connaître son offre aux particuliers ?
Cela débouche sur une nécessité : beaucoup d'efforts et sans doute
beaucoup de foi... pas bon pour le fainéant plein de doutes que je suis !
Bon courage à chacun,
Patrick
NB: Je suis disponible dès maintenant :-(, mais j'espère bien que cela ne
durera pas longtemps :-) ! Je dispose d'une SuSE Linux que je ne demande
qu'à faire essaimer tout de suite (aux environs de Pointe-aux-Trembles).